VVX 112K Faille de Limagne
Histoire
Je ne sais même plus comment j’ai découvert cette course, mais elle avais pas mal d’atout :
- un format 100K
- une proximité avec Clermont Ferrand et donc les beaux parents
- idéalement placé en début de saison
- un tracé long mais sans trop de dénivelé

Idéal pour se faire la main sur ce format et voir si ca me plait ou pas. J’ai pris mon dossard bien en amont de la date de la course : le 9 décembre. J’aime bien prendre un dossard en avance ca donne un cap, tu sais pourquoi tu cours.
Préparation
Voir article dédié.
La semaine d’avant course
Deux jours de travail puis un grand week end avec en point d’orgue, le vendredi 10 mai, la fameuse VVX. Le lundi j’ai réalisé un petit run valloné afin de garder une certaine habitude de courrir et de ne pas trop me relacher avant la course.
Le mardi midi, j’ai réalisé une courte sieste, afin de commencer à engranger de l’énergie pour le jour J.
Après le cours de piscine du mardi soir de ma petite, nous avons directement tracé sur Clermont Ferrand, profitant de la nuit pour avancer. Je n’ai conduit qu’une partie du trajet, encore une fois dans un soucis d’économie.
Le mercredi matin j’ai refilé Izia a ses grand parents afin de prolonger mon sommeil. J’ai également réalisé une sieste en début d’aprés midi. Nous avons ensuite fait une petite randonnée ou j’ai porté Izia tout du long. Encore une fois le but c’est de se reposer mais de continuer à stimuler le corps pour ne pas trop se désentrainer.
Le jeudi matin, j’ai effectué un déblocage c’est à dire un footing ponctué d’accélération et de gammes d’athlétisme afin de ne pas être rouillé lors du départ du vendredi. Encore une petite sieste l’aprés midi, on limite au maximum le temps de conduite et on est tout bon.
J’arrive vraiment dans un état frais, pas de douleurs résiduels (jambes et/ou articulations), pas de fatigue exacerbé, tout est vraiment nickel.
Matériel
Pour le matériel j’ai acheté un magnifique short Salomon S/Lab Ultra et après l’avoir testé sur une sortie de 35 bornes j’ai constaté certains frottements. On reste donc sur du classique, short gris decathlon (mon préféré), calecon de sport decathlon et t shirt bleu anti UV de randonnée.
Pour les chaussures ca fait quelques mois que je fais la majorité de mes entrainements avec des Altra Lone Peak. Chaussures que j’adore pour leur confort. Problème après 700bornes elles sont entamés ! J’ai donc achetés un mois avant une nouvelle paire de Altra Lone Peak et une paire d’Altra Mont Blanc, réputé plus confortable sur du long. Après quelques essais elles me vont bien et je décide donc de partir avec.
Pour les gourdes, j’ai enfin trouvé une solution simple et rapide pour transporter et transvaser ma poudre de boisson d’effort. J’utilise les gourde mi souple de decathlon qui possède un embout plus large. Cette ouverture est plus petite que les fioles de Ginger shot que l’on trouve dans plein de magasins. Ces fioles peuvent contenur 40gr de malto + 5gr de BCAA. C’est pile le dosage pour 500mL.
Idéalement il me faudrait plus de fioles et une deuxième gourde decathlon de ce type.
Ce n’est pas du matériel mais presque, j’ai transféré sur mon téléphone le livre audio “Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban” afin de pouvoir l’écouter même sans réseau pendant la course.
Stratégie de course
J’ai grossièrement découpé la course en 4 troncons de 4h (plus ou moins 30km) :
- 1er troncon on part tranquille en se forcant à freiner. L’euphorie du départ à tendance à faire partir trop vite et vu la course on as le temps.
- 2eme troncon : on peut commencer à courir aux sensations.
- 3eme troncon : on court avec ce qu’il reste
- 4eme troncon : le mental prends le relais
Comme dit Francois d’Haenne : “en ultra il faut accepter de se faire chier la première moitié de course”.
Alimentation
Nourriture
On va varier, des petites barres baouw, des grandes, des compotes sucré, des salés, des gels et des fioles de caféine. J’ai divisé mes ravitaillement dans 4 ziplocs, 1 par troncon. Je part avec un dans les poches et un dans le sac. Magali me donnera les deux autres à mi course. Il y a grosso modo 150gr de glucides par sac. Les premiers sacs sont plus solides, les derniers plus liquide. Le 3eme sac comporte pas mal de choses salés car je devrais le récupérer dans les environs de midi.
Le plan est simple on verra ce que cela donne en pratique.
Boisson
40gr de Maltodextrine, 5gr de BCAA dans 500mL d’eau. Avec ma technique de fiole ca se remplit en 5sec, c’est top ! Il faudrait que je vois pour acheter des sels minéraux de vichy ou pour bricoler ca moi même avec un peu de sel et de bicarbonate de soude et on sera tip top.
Je part avec 3 gourdes prédosée + 4 fioles pour reremplir.
On complétera avec ce que l’on trouve sur les ravitos.
La course
Réveil et retrait de dossard
Le départ est à 4h du matin. J’ai décidé de me rendre la veille au soir sur l’un des parkings de la course et de dormir dans la voiture, afin d’avoir un réveil le plus proche possible de la course. Je suis arrivé à ce parking vers 22h30 pour un réveil à 3h00. La nuit fut agité (phares, excitation de la course, inconfort) mais le réveil fut facile. Le moment tant attendu depuis des mois est enfin là !
Aprés avoir revétu mes habits de lumières, je me suis rendu à l’abribus pour attendre la navette tout en avalant un petit dèj comsposé de deux barres baouw de 50gr et de deux compotes. La navette ma promptement emmené sur le site de la course ou après une vérification de mon matériel obligatoire, j’ai pu retirer mon dossard.
Le dossard était accompagné d’un cadeau de bienvenue prenant la forme d’un bandeau VVX, de quelques livrets et d’une bouteille de 50cl de Volvic. Bien entendu je vais devoir me trimballer tout ca jusqu’a ce que je croise Magali. Je bois les 3/4 de la bouteille et l’abandonne dans une poubelle de tri.
Le site de la course est trés bien organisé, les informations sont claires, les bénévoles gentils et ils ont l’air super bien équipé par l’évenement (doudoune, manteau, chapeau, etc.). Ca fait plaisir !
Après le traditionnel petit pipi de la peur, il est temps de me rendre sur la ligne de départ.
Le départ
Le site du départ est un cul de sac et nombres de manants sont agglutinés devant la ligne de départ. Il faut donc compactés tout ce monde pour permettre un départ à proprement parlé. Action rapidement mené par le speaker. Je me retrouve à côté d’un type affublé d’un bandeau Oxyrace, les jurassiens ne sont jamais trés loin ! Aprés une brève interview de Francois d’Haene, une haie d’honneur est faite entre la scène et le départ. Ce bon franz rejoint la ligne précédé par la déesse des volcans.
La déesse des volcans part et le départ est donné à sa poursuite !
Volvic - Bas des gouttes
Un départ c’est toujours un bordel pas possible. Les gens sont frais partent au dessus de leur niveau, courent des pentes qu’ils refuseraient à l’entrainement, s’énervent, gesticulent, perdent du temps à régler leur dossard, leur cuissard, leur frontale…
Je suis toujours un peu effaré du manque de lucidité et de préparation des gens lors des départ. Surtout que invariablement au bout de quelques hectomètres il y a toujours un goulot d’étranglement et tu te retrouves forcément à marcher voir à l’arrêt.
Cette alternance marcher - courrir - arrêt dure plus longtemps qu’a l’habitude. La faute a un début de parcours qui se rétrécit trés vite (la ou pour le 59k de la vallée de joux on commencait par 6/8bornes à plat ce qui permettait d’étirer le peloton). J’entends quelques dingueries :
- ca va qu’ils annoncent de la pluie car je suis pas venu pour souffrir (spoiler alerte tu vas déguster comme tout le monde)
- je suis sur que ya 3 gonzesses partit trop fort qui bouchonnent (bien sur rien a voir avec le fait de phasser d’une route carrosable à une montée en single)
Cette première portion est assez fun, on réveille pas mal de randonneur qui sorte de la tente, on croise des gars explosés qui terminent la 224km. Dans le sous bois je me fait aveugler par une lumière rouge d’une puissante impressionannte avant de réaliser que c’est le soleil qui se lève. A la faveur d’une crête j’apercois le lever de soleil sur la chaine des puys accompagnés par deux randonneurs qui à la sortie de leur tente nous joue un petit air (accordéon et guitare).
J’arrive au premier ravitos, dans les temps que je m’étais fixé. On range le buff, la frontale, on sort chapeau, lunette de soleil et le casque. On échange une des flasques vides avec celle en réserve (préremplie en poudre), on fais le plein d’eau, on vide certains papiers des barres et on repart.
Côté chiffres
Estimé : 13km - 812d+ - 2h20
Réalisé (portion) : 13km - 812d+ - 2h11:23
Réalisé total : 13km - 812d+ - 2h11:23
Temps ravitaillement : 5min
Bas des gouttes - Sommet du Puy de Dôme
Une portion trés sympa vu que l’on passe dans Vulcania, on descend dans le “volcan” on passe dans le musée, ca donne envie d’y aller pour de vrai. Je trouve que c’est un grand plus de cette course, elle donne envie de passer du temps dans la région. A la sortie de ce parc un vieux me dit “courage plus que 95km”, pas sur que ce soit la bonne facon de voir les choses.
La température monte et j’enlève mon imperméable, c’est une portion un peu plus roulante que la première je maintiens un rythme correct sans forcer, c’est à majorité en sous bois. On arrive ensuite au début de l’ascencion du Puy de Dôme et c’est dense ! Limite tour de france, c’est un point stratégique du parcours car on croise ceux qui montent et redescendent le Puy de Dôme et le parcours du 82km. Les parcours se croisent juste sur l’ascension mais l’avant et l’aprés sont différent, les bénévoles font un super boulot d’aiguillage !
J’attaque la montée du Puy de Dôme que j’avais fait il y a des années avec Magali en randonnée. J’avais le souvenir de quelquechose de raide et d’assez long, donc je part sur un rythme soutenu mais pas non plus maximal. Les virages sont numérotés ce qui permet de se rendre compte de l’avancement. C’est finalement beaucoup plus facile que dans mon souvenir. Juste avant le sommet je me fais doubler par la tête de course du 82km. Ils sont filmés, il faudrais que j’arrive a retoruver cette vidéos pour voir de quoi j’ai l’air :D. Une fois arrivé au sommet on fait le tour complet du puy. La vue est splendide, je remarque au loin des randonneurs portant un immense drapeau rouge et blanc. Je pense d’abord au Valais mais c’est finalement un drapeau vendéen.
Ravitos un peu plus long, on vire tous les déchets, on ouvre le sac pour prendre le ziploc 2 car on attaque la deuxième portion. On vide la poudre dans la grosse flasque, on reremplit les poches avec barres et compotes, on fait le point d’eau. Eau pure avec la poudre et mix eau plate eau gazeuse dans l’autre flasque pour l’apport en minéraux.
Pour l’instant je tiens mes temps “optimistes”, aucune douleurs, aucune fatigue je suis trés trés content. Je n’ai pas réussi à manger tout ce que je souhaitais mais j’ai quand même consommé les 3/4. C’est encourageant. Je décide de ne pas manger au ravitos car la descente pourrait me brasser avec les chocs, je mangerais aprés.
Côté chiffres
Estimé : 15km - 636d+ - 2h20
Réalisé (portion) : 15km - 636d+ - 2h10:56
Réalisé total : 28km - 1448d+ - 4h22:19
Temps ravitaillement : 7min
Sommet du Puy de Dôme - Maison du parc
La descente du puy de dôme se passe bien, elle n’est pas si pentue et pas si longue. J’attaque une longue portion avec assez peu de dénivelé et au bout de cette portion je verrais tous mon fan club pour la première fois. La première partie se passe bien, j’arrive à garder un rythme décent. Puis tout se gâte, je commence à avoir des douleurs assez forte au ventre. Je savais que ca risquait d’arriver mais je ne pensais pas que cela arriverais au bout de 35km. Il en reste beaucoup c’est assez problématique.
Je décide de marcher et de manger. C’est contre intuitif mais beaucoup de maux de ventre sont du au fait que il n’y as plus grand chose à digérer, donc l’organisme affecte moins de sang à la digestion, donc c’est plus dur de digérer, donc on mange moins etc. C’est un cercle vicieux ! Néanmoins ca ne revient pas, à peine je trottine j’ai mal au ventre, j’essaye donc de faire de mon mieux. Je me fait doubler par des types et l’un deux dit “on passe le cap du marathon, c’est toujours une petite victoire”. Je me dit qu’il me reste encore beaucoup de kilomètres avant de finir cette course. La journée va être longue.
J’arrive bon an mal an au ravitaillement du kilomètres 43 et je croise alors ma mère, mes beaux parents, Magali et Izia. Je les informes de mon problème et décide sur les conseils de Magali de prendre un coca. Effectivement cela m’avait sauvé dans l’Allier lors de la traversée de la France en vélomobile. Je fais le plein d’eau et repart en marchant mon verre de coca à la main.

J’avais de l’avance et me voici en retard. Le moral est pas fou car il reste encore beaucoup de kilomètres, je suis venu chercher de l’adversité, en voila !
Côté chiffres
Estimé : 15km - 362d+ - 2h00
Réalisé (portion) : 15km - 362d+ - 2h25:38
Réalisé total : 43km - 1819d+ - 6h47:57
Temps ravitaillement : 6min
Maison du parc - La cime de la côte
Une portion assez dure mentalement, je peine a relancer et à trouver un second souffle, on monte un petit puy pour le descendre tout de suite, je peine a relancer sur le plat. Certainement un des passages le plus à vide de ma course. Avec le recul c’est l’une des parties ou je dois avoir le moins consommé de nourriture, courrir sans manger ca ne dure qu’un temps et le retour de bâtons est toujours difficile. C’est le métier qui rentre !

On voit le puy de Dôme au loin et je sais qu’au pied de ce dernier il y a un ravitaillement. A ce moment là ca parait loin !
Je fais de grandes portions sans voir personnes ni devant ni dérrière et je me dis alors que je suis peut être le dernier. Pour la première fois du parcours je dois faire attention au balisage, qui fort heureusement est de trés bonne qualité !
Le ravitaillement du kilomètre 54 n’en est pas un. C’est un simple point d’eau. Je fais le plein d’eau coupé à de l’eau gazeuse et j’avance.
Côté chiffres :
Estimé : 11km - 226d+ - 1h30
Réalisé (portion) : 11km - 226d+ - 1h59:29
Réalisé total : 54km - 2036d+ - 8h47:26
Temps ravitaillement : 2min
La cime de la côte - Péage du Puy de Dôme
La plus petite portion, qui marque plusieurs étapes importantes symboliquement :
- la mi-course (même plus, il ne reste que 51km !)
- je vais me délester d’une partie de mes affaires et récupérer le ravitaillement qui me permettra de finir la course
- je vais voir tous le monde
- je vais égaler ma course la plus longue
J’ai le plaisir de pouvoir passer quelque minutes avec ma fille qui apperement est ravie de l’emplacement. En effet la gare du puy de Dôme est à côté et le train passe trés réguliérement.

Ce ravitaillement est le plus long, c’était prévu. Je décide de ne pas changer de chaussures, ni de chausettes, ni de remettre de la nok sur mes pieds. Je me débarrase de mes déchets, des goodies de la course, d’une flasque et de mon reste de ravitaillement. Je réajuste certains de mes ziplocs en virant des barres pour mettre des compotes. Je remplis une flasque avec du coca et une avec de la poudre et de l’eau. Je m’élance alors dans l’inconnu, je n’ai jamais couru plus de 61km.
Au moment de partir je vois un courreur sur une chaise de camping avec toute une équipe qui s’affaire autour de lui. Pour le masser, changer ses chaussures, remplir ses flasques, lui proposer à manger, … Je suis un peu surpris de voir une assistance digne d’un gagnant de l’UTMB pour un mec que j’ai doublé il y a quelques kilomètres alors que je suis pas en grande forme.
Côté chiffres
Estimé : 7km - 125d+ - 0h55
Réalisé (portion) : 7km - 125d+ - 1h12:49
Réalisé total : 61km - 2161d+ - 10h00:15
Temps ravitaillement : 10min
Péage du Puy de Dôme - Carrière du Puy de Ténuzet
J’attaque alors la plus longue portion, je fais pas mal de temps seul et je dois vraiment rester concentré pour ne pas louper de balisage. Je me fait doubler par team massage.
Un courreur me demande si il y a des barrières horaires sur cette course, je lui réponds que ou et lui communique (je les avais disponible en hors connexion sur mon téléphone). On fait vite fait un calcul dans notre tête et on constate que la prochaine barrière horaire et dans 3h00 pour 18km. Ca se fait mais faut pas trop trainer, et surtout je prends conscience que le rythme que je m’imposais (grosso modo 10min par kilomètres) rentre tout pile. Donc il ne faut absolument pas ralentir. Et même si on peut prendre de l’avance il ne faut pas hésiter, car ce calcul ne tient pas compte du dénivelé (un peu plus de 600m) et des ravitos.
J’ai la joie de retrouver Magali avec Izia dans le sac à dos peu avant une traversée de route. Je ne suis pas au mieux vu qu’elles me suivent. Peu aprés les avoir vu je fais une erreur de parcours, heureusement je me fait héler par un type et je ne perds pratiquement pas de temps (j’ai du faire 200m en rab, l’addition aurait pu être beaucoup plus salé). Cela me donne un coup de fouet et j’arrive a courrir un peu pour rattraper mon retard.

J’arrive vraiment entamé dans le ravitaillement de la carrière du Puy de Ténuzet, mais je mesure la chance que j’ai d’être dans un lieu innacessible au public en temps normal. Le ravitaillement est limite en train de fermer alors je fais vite. Je recroise team massage sur sa chaise de camping avec son armée d’assistance. Il dit qu’il n’est pas sur d’avoir la prochaine abrrière horaire dans les temps et effectivement je ne le reverrais pas. Je passe un point de chronométrage avant de repartir, j’ai repris 4 place depuis le ravitaillement de la gare du Puy de Dôme. Je ne le sais pas encore mais je vais reprendre 40 personnes dans la prochaine portion.
Côté chiffres
Estimé : 18km - 374d+ - 2h30
Réalisé (portion) : 18km - 374d+ - 3h27:57
Réalisé total : 79km - 2535d+ - 13h28:12
Temps de ravitaillement : 3min
Carrière du Puy de Ténuzet - Puy de l’Espinasse
On atatque assez rapidement par du bien raide aprés le ravitaillement. Je croise des mecs à l’agonie et je me fais violence pour ne pas sombrer dans des rythmes de botanistes. Sur une portion plate ou je trottine tranquillement un mec me double et me dit “bouges toi la barrière est pas loin”. Je prends alors conscience que j’ai 7km, effectivement il va falloir arréter de se carresser et sonner la révolte intérieur ou cette course va s’arréter abruptement. Je mets alors tout le rythme dont je suis capable, sur une portion hyper raide dans la pousolane je manque de tomber 3 fois (sur 15m :D) et j’engorge mes chaussures de caillou, seulement il reste 2km et je ne pense pas avoir le temps de m’arreter.
Je fais finalement avec, je fais un ravitaillement express, une gourde d’eau + eau gazeuse et une autre de coca. Je bois une verre de coca, m’assoit sur une chaise pour retirer les caillous et je repart finalement avec 12min d’avance sur la barrière horaire.
Côté chiffres
Estimé : 9km - 328d+ - 1h20
Réalisé (portion) : 9km - 328d+ - 1h47:21
Réalisé total : 88km - 2863d+ - 15h15:33
Temps ravitaillement : 4min
Puy de l’Espinasse - Village de Facemeunier
Je part vite du ravitaillement car le matériel de chrono est aprés celui ci et il faut avoir quitter le ravitaillement avant l’heure limite. J’ai quand même bien forcé sur la dernière portion alors je marche pour récupérer, me disant que j’ai 1h42 pour faire 11km et 118d+ que ca devrait quand même aller. Et du coup je tombe dans le même piège que la portion d’avant, je ne suis pas attentif au chrono et me retrouve a me faire vraiment violence sur les derniers kilomètres pour chopper la dernière barrière horaire.
C’est un peu en stress que j’arrive au dernier ravitaillement. Je ne sais pas trop ou j’en suis mais je pense être bon. Un bénévole nous indique qu’il reste 5 min et qu’il faut avoir quitter le ravitaillement pour être considérer dans les délais. Je ne traine donc pas, remplit les gourdes et repart avec un verre de coca dans la main.
Côté chiffres
Estimé : 11km - 118d+ - 1h20
Réalisé (portion) : 11km - 118d+ - 1h50:24
Réalisé total : 99km - 2981d+ - 17h05:57
Temps ravitaillement : 3 min
Village de Facemeunier - Volvic
C’est donc “fait”, il ne reste qu’a plier les 13km et 400d+ pour en avoir finit ! Mais sauf grosse défaillance ou glissade c’est fait. J’appelle Magali pour lui dire que j’ai eu la dernière barrière horaire et je lui indique un horaire d’arrivée si jamais elle avais envie de venir me chercher. Aprés un départ trés tranquille, je me remets à trottiner, car je commence a en avoir marre et il s’agirait de pas non plus finir a 3heures du matin.
Je croise des gens en perdition, vraiment au bout du rouleau. Des gens assis par terre qui scroll leur téléphone, un mec qui hurle a chaque pas, des gens qui zig zag sur le chemin. Je pense que beaucoup on vu cette dernière barrière horaire comme la ligne d’arrivée et il ne leur reste aucune énergie.
Ce qui fait que sur cette portion je remonte beaucoup de personnes. Il faut dire que pour ma part je suis entamé mais j’en ai surtout ras le bol. Je suis debout à marcher et/ou courrir depuis 4h00 du matin il est 22heures passé, la nuit est retombé et j’ai remis la frontale. Ca commence à gentimment m’énerver. La révolte interne gronde et me nourrit ce qui fait que lors de la dernière montée je réalise ma meilleur vitesse ascentionelle de toute la course !
Les derniers kilométres sont tortueux et c’est facile de se perdre, mais je croise de nombreux bénévoles qui me guident dans la nuit et je n’ai aucun problème. J’arrive dans le dernier kilomètre et l’arrivé est trés bien pensé. Il y a un concert de cloture de l’ensemble de l’évenement et le tracé nous fait passer entre le public et la scène, je recoit donc énormément d’encouragement de la aprt du public nombreux pour cette arrivé tardive (dans les environ de 23h30).
Au final mon classement à l’arrivé est mon meilleur classement de toute la course. Je pensais avoir perdu beaucoup de place depuis le Puy de Dôme mais j’en ai en fait gagné !
Côté chiffres
Estimé : 13km - 399d+ - 1h45
Réalisé (portion) : 13km - 399d+ - 2h21:03
Réalisé total 112km - 3380d+ - 19h27
Temps ravitaillement : 0min
Temps de ravitaillement total : 37min
Conclusion
Je pense que l’on peut dire que l’objectif de l’année est réussi. Je rentre dans la fourchette que j’avais prévu, fatigué, entamé avec des envies trés simples à court terme : boire, manger, dormir

Ca c’est globalement passé comme je l’avais imaginé. Je ne suis pas dégouté du truc, j’ai même hâte de recommencer une aventure pareil. Ca confirme mes points forts, révèle certains de mes points faibles et tout ceci me donne des axes d’amélioration pour aller plus loin dans l’exploration de mes capacités.
Et puis bon avec deux supprotrices pareil, on se doit d’assurer :

Récap vidéo
Une petite vidéo pour mieux se rendre compte des paysages, de l’ambiance. Je suis caché dans cette vidéo !
Remerciements
Merci à Magali pour m’avoir assisté, pour m’avoir transmis mon ravitaillement à la mi course, pour avoir fait l’effort de venir me voir plusieurs fois sur le trajet et être venu me chercher le soir à l’arrivé.
Merci à mes beaux parents pour m’avoir hébergé et pour être venu me voir le long du parcours.
Merci à ma mère pour avoir fait le déplacement en Auvergne pour venir me voir.
Merci à ma fille pour m’avoir encouragé et pour avoir encouragé tous les courreurs qu’elle a croisé.
Merci à mes collégues pour m’avoir accompagné lors de mes entrainement quotidien et lors de mes rares sorties longues.
La suite
Pas mal de course de “quartier” : interentreprise, company cup, rubatée et surement d’autre. Je courrais en fin septembre à Lugano dans le Tessin. Je ne sais pas encore si je m’alignerais sur le Mont Brè run (8km 700d+) ou sur le semi marathon.
Des défis en off : BTC, EFC, reco transjutrail 82.
Beaucoup d’idée, peu de temps, il faudra faire des choix et voir en fonction de ma récupération.