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Pourquoi cette course ?

Lors de mon inscription au 20km de Lausanne j’ai découvert le swiss runners ticket. Le principe est simple : pour plusieurs courses de Suisse l’inscription à la course comprends l’aller et le retour en train depuis n’importe quel gare de la Suisse. L’aller et le retour peuvent se faire quelques jours avant et après la course. Habitant à 300m d’une gare suisse, Magali y a vu une excellente opportunitée pour découvrir la Suisse à moindre frais. Nous avons vu qu’il y avais la course StraLugano fin septembre dans le Tessin, le seul canton Suisse ou la langue officielle est l’italien, un canton assez éloigné qui nous attirait.

Il y avais un 5km, un 10km un semi marathon et une course profitant d’une particularité du coin : le Mont Brè run.

A la base je visais le semi marathon, pour faire une prépa sérieuse et augmenter mes capacités à tenir un rythme soutenu sur une longue période. Mais des douleurs à la hanche m’ont fait revoir mes objectifs.

De plus le mont Brè Run c’est 4km a plat puis 700m de d+ en 4km, et je pense depuis longtemps que les montées sèches sont mon point fort. C’est l’occasion de le confirmer.

Magali quand à elle s’est inscrite à la course de 5km.

La prépa

Après le tour du lac de Joux début juillet, j’avais toujours mon problème de hanche douloureuse. Ca durait depuis la VVX en mai. Il fallait donc agir afin de mettre de côté ce problème. J’ai alors changé ma position pour dormir et j’essaye au maximum de ne aps croiser les jambes dans la journée. De plus aprés cette course, j’ai fait une remonté en charge progressive de la course à pied. Afin de laisser au corps le temps de se renforcer.

11km la première semaine, 18 la deuxième, 19 la troisième avec une séance d’intervalle, 20 la quatrième avec des intervalles. Avec chaque semaine, du vélo en parralèle pour garder une base d’endurance et 20min à 1h de muscu pour me renforcer et mettre dérrière moi ce problème de hanche. J’ai ensuite participé à la rubatée début aout, ou pour la troisième année consécutive, j’ai amélioré mon temps. Cette course à validé le fait que je pouvais à nouveau forcer en montée/en descente/sur le plat et que la hanche tenait !

Mon protocole avait donc porté ses fruits. J’ai fait le bilan et j’ai vu que par rapport à l’année dernière j’avais fait plus de kilomètres, à une meilleur allure, mais beaucoup moins de dénivelé. J’ai donc décidé de mettre l’accent sur le dénivelé en essayant d’en faire à chaque sortie. Car l’objectif de fin d’année reste un tour du jura de 82km en OFF (comprendre en dehors de toute organisation/évenements), le parcours comporte 4400m de dénivelé et il va falloir se les enfiler.

Début septembre la forme revenait et j’ai donc décidé deux semaines avant la course de faire un test sur l’ascencion du Noirmont pour évaluer mon temps de course. Le test fut concluant, j’ai battu tous mes records sur les différent segment du parcours. Il suffisait de quelques rappels d’intensité, d’un bon affutage et j’arriverais dans un état de forme excellent pour la course. Du moins c’était la théorie.

La dessus j’ai choppé une maladie qui as duré deux bonnes semaines, un jour sur deux sous doliprane, ca m’a forcé à revoir mes plans. J’était complétement cuit à chaque sortie, entre +15 et +20 pulsations sur mes standards, rapidement essouflé. J’ai donc fait ce que j’ai pu, en ayant en tête de borné un minimum pour le 82km, jusqu’a finir lessivé sur ma dernière sortie. Partant pour 10 bornes et en réalisant péniblement 5 en 45min …

Cerise sur le gateau, le dernier jour de taf je repart du boulot en vélo avec une batterie pas mal entamé. J’ai du forcer afin de ne aps mettre 1h30 à rentrer, ce qui ma value deux jours de courbatures.

Les symptomes m’ont définitivement quitté le vendredi pour un jour de course le dimanche.

Les deux jours avant la course on as visité Lugano la ville de la course, qui est tout sauf plate.

pente

Ya rien à dire c’est de l’affutage de qualité. Je réfléchis sérieusement à me reconvertir préparateur physique.

La course

Le profil annonce la couleur : 4km5 à plat puis 4k5 ou l’on monte de 700m.

Profile

Le plan est simple on s’enquille le plat a 12 à l’heure, on sort les bâtons et on déboite cette montagne. La descente sera faite en funiculaire, on monte comme si demain n’existait pas.

Lors de l’inscription il fallait préciser un temps de course. Ne me rendant pas bien compte de la raideur du truc j’avais estimé à 45minutes, aprés analyse le record de l’épreuve est de 44minutes. Surement un poil excessif : überschätzen c’est un peu mon mantra à moi.

Lors de l’échauffement, l’espoir renait, les sensations sont excellentes je trottine à 11 à l’heure en zone 1. Du jamais vu chez moi. Magali a trouvé sa course de 5km facile (0 entrainement et sortie de maladie comme moi, elle mettra 37min pour 5km, au vu de al tronche sur les photos elle est clairement facile) et attribue ca à la différence d’altitude. Le buff du montagnard est de mon côté.

Je me positionne donc sur la ligne avec une envie d’en découdre que je n’ai jamais connu sur une ligne de départ. Après l’hymne Suisse avec le drapeau, un classique AC/DC nous mets dans l’ambiance. Le départ est lancé.

depart

Effectivement c’est facile, je me bouffe le plat entre 13 et 14km/h bien au delà de mes aspirations pré-course.

Arrivé à la mi course je sort les bâtons et on attaque la montagne.

baton

Je m’arrache la geuele dans cette montée, ca fait longtemps que j’avais pas poussé comme ca. Personne ne me reprends et je reprends du monde. Je relance dès que c’est plat. Je m’impressione de niak et d’envie de se faire mal. Je m’en tient au plan de montée sans lendemain.

Fait surprenant je rattrape juste avant une portion de plat, une meuf qui court en nu pied de randonnée. Heureusement sans chausette ce qui signifie qu’elle n’est pas totalement dénué d’amour propre. Je fais le max sur le plat pour la recoller et juste avant de repartir dans la pente elle soulève la rubalise et continue sa route. Elle ne participait pas à la course !

Je sais que l’on arrive doucement sur la fin car on traverse un petit village avant le sommet et les 300 derniers mètres en descente. J’entends alors que quelqu’un se rapproche. Mon état d’esprrt a ce moment là et d’en remettre une couche histoire de ne pas me faire niquer une place dans les 500 derniers mètres.

Mais le gredin s’accroche, il ne lache pas, je ne me retourne pas mais il doit être entre 1 et 5 mètres dérrière moi. Je sens que c’est dur pour lui à sa respiration mais c’est loin d’être facile pour moi. On arrive au sommet et le mec dit en francais “ca monte encore?” à un indigène qui nous baragouine une réponse en italien.

C’est le point de bascule. J’ai regardé la liste de départ et je sais qu’il y a une chance non nulle que je fasse premier francais (on est 4 c’est pas trop dur). Je vrille complétement et attaque dans la descente. Je finis au sprint a 18 à l’heure.

C’est dément.

dernier_virage

arrive

J’en termine en 1h03:33. Le francophone est en fait Suisse et me félicite du finish.

Vraiment mon point fort ?

Le vainqueur gagne en 46minutes (donc si j’avais tenu mon temps de 45min je gagnais dommage) et a une côte UTMB aux alentours de 800. J’ai généralement une côte entre 400 et 480. Si on fait le calcul pour cette course ma côte serait aux alentours des 575. Une différence de plus de 100points c’est énorme. Ca confirme que ce type d’effort est un de mes points forts.

La suite

La récup à base de randonnée c’est bien passé. Le deuxième objectif principal de l’année le 82km de la Transjutrail en OFF est dans deux semaines. J’ai vraiment hâte d’y être.