Off : 82k Transjutrail
Une aventure en OFF
Dans l’idée de faire la PTL dans quelques années, il faut valider plusieurs jalons avant de pouvoir prétendre s’y inscrire sans mettre sa vie en danger. L’un de ces jalons c’est d’être habitué à des efforts longs, en autonomie, sans balisage et en binôme.
Ayant un peu de mal a motivé mon binôme à prendre dossard, j’ai trouvé cette alternative intéressante de réaliser le parcours du 82km de la transjutrail en OFF. Ca implique une plus grande préparation niveau ravitos, niveau gestion de l’eau et météo mais c’est de l’expérience importante à prendre. Et puis ca va permettre de voir si mon binôme à bien envie d’aller aussi loin que ca dans la préparation de cette aventure.
Le parcours a été légèrement modifié pour que la boucle parte et arrive à La cure plutôt qu’aux Rousses.
La préparation
C’est une double préparation, j’ai d’une part fait de mon mieux pour avoir de la régularité cette été avec ma hanche douloureuse et les aléas estivaux et d’autre part j’ai coaché mon binôme pour l’amener dans les meilleures conditions possibles.
Ma préparation
La préparation a vraiment commencé au retour de mes vacances de Juin. 4 mois de préparation, marqué au début par de grosses douleurs à la hanche. Douleurs m’entrainant à l’abandon sur une course et véritable frein à la performances sur une autre.
Les douleurs à la hanche sont bien présentes, j’essaye de faire avec mais finalement la douleur est trop intense et j’abandonne lors de la Company Cup. Je choisis de faire une semaine de repos avant le tour du lac pour voir si ca passe. Ca ne passe pas je choisis de repartir de 0 et de faire une montée en charge progressive.
La remontée en charge est faite progressivement et ej fais bien attention a ne pas sauter d’étape et à insister sur le renforcement musculaire. En parralèle je continue de faire beaucoup de vélo et de marche (comprendre avec pousette) ou de randonnée (comprendre avec l’enfant dans le dos). Petit à petit je réintégre des intervalles dans les séances de course à pied. D’abord du classique 30/30 puis on augmente les temps.
Le cross de la rubatée permet de valider que tout va bien et que la hanche tient. Je décide de m’orienter plutot vers le Mont Brè Run plutot que sur le semi marathon de Lugano. C’est une course plus courte et avec du dénivelé. Je fais les comptes et constate que je manque de dénivelées. Comme la période est plus propice, je commence a faire des séances plus longues et j’accumule du dénivelé petit à petit.
Je réalise une rando course de 40km pour se tester avec mon binome du 82k. Le but est de tester le matos et de faire l’état des lieux. la sortie se passe bien et je constate que ma stratégie alimentaire 100% liquide fonctionne à merveille.
J’espèrais finir sur un dernier gros bloc avant l’affutage (et les vacance senglobant le Mont Brè Run), mais j’ai choppé un covid (présupposé car pas de tests, mais magali n’avait plus le gout pendant cette période) qui as durée une bonne quinzaine de jours. Finalement j’arrive avec une bonne forme sur le MontBrè Run. Je reprends la course une semaine aprés. Les deux dernières seamines je fais surtout de l’endurance fondamentale afin de maintenir mon niveau pour le 82km
Côté chiffres
Au final sur cette période du 24/06 au 18/10, j’ai réalisé :
- 52h42 de course à pied, 450km pour 10626 de d+. Le ratio est vraiment faible j’ai pris conscience de ce problème en cours de prépa et j’ai fait les corrections en conséquence. Le nombre de kilomètre est un peu faiblard aussi, j’aurais souhaité être plutot dans les environs de 650/700 mais j’ai du vraiment reprendre progressivement pour ma hanche.
- 36h20 de vélo, ce qui me permet de garder un bon socle de faible intensité.
- 3h23 de renforcement musculaire, auquel il faut ajouter 1h23 de natation. J’ai pu faire un peu de nage en piscine aprés les séances de bébé nageurs de ma fille. Avec le recul je constate que sur 4 mpois de pratique c’est vraiment pas beaucoup. Il doit y avoir moyen de gratter la dessus, avec 5minutes de mobilités par jour j’en aurais fait le triple.
- 36h20 de randonnée (comprendre en portant l’enfant), des efforts longs de faible intensité et avec du poids (sac entre 10 et 12 kilos). Ce qui au vu du rythme visé le jour J est un trés bonne entrainement. De plus ces randonnées ont pour la plupart lieu en montagne, donc pas mal de dénivelé.
Mon binôme
Les données sur garmin connect ne comprennent que les 90 derniers jours donc je n’ai pu remonter que jusqu’au 1er aout. Sur la période du 1 aout au 18 octobre, il as réalisé 379km (332km pour ma part) en course à pied. Au niveau volume c’est trés correcte, par contre je manque de recul sur le temps passé (grosse flemme de parser tout ca) et au vu des parcours j’ai l’impression que ca manque un peu de dénivelé.
J’ai trés peu d’infos sur ces activités annexe, pas mal de parapente ce qui fait du d+ chargé toujorus bon à prendre (mais pas de d- forcément), j’imagine quelques randos et de la marche avec ses chiens mais aucune idée du volume que ca représente et surtout des conditions (type de terrains, sac ou pas, durée de la sortie…).
Bilan
Au final je suis pas mécontent de ma préparation, j’ai eu quelques pépins mais j’ai su y faire face, j’ai su voir en milieu de prépa mes faiblesses et les corriger. J’arrive dans une certaines confiance au vu du défi à réaliser, mais je sais que je vais devoir driver mon binome tout le long et donc devoir faire attention à lui, à moi, au parcours etc…
En ce qui concerne mon binôme je suis très confiant sur son niveau de forme. Il as fait de belles semaines a 50km, une semaine a 80km, de belles sorties (14, 17, 19 et 39km), pas de douleurs inquiétantes (ou alors je suis pas au courant) et un belle affutage. Pour moi tout les voyants sont au vert.
Le matériel
Au niveau vétement je part sur du classique éprouvé, à savoir la même tenue que pour la VVX.
- altra mont blanc
- Thyo de randonnée
- short gris
- boxer de running
- t shirt bleu de randonnée
- chapeau ranger
- veste imperméable
J’emporte également pour le froid :
- buff
- tour de tete
- collant (dans le sac)
- t shirt merinos (dans le sac)
Au niveau équipement :
- frontale avec accu supplémentaire
- frontale de secours
- genoullière
- C.A.T
- portable chargé
- CB
- carte ID
- 20€
- de la bouffe en rab (barres baouw, compotes, gels, purée)
- PQ
- couverture de survie
Apports énergétiques
Après avoir testé avec grand succès sur 38km une alimentation 100% liquide, il est temps de tester sur plus grand.
Le plan est trés simple 500ml par heure de potion. Je part avec 3. Je recharge 3 flasques à bois d’amont a partir de ziploc. J’emporte 8 recharges à bois d’amont pour recharger en route.
Le jour J
La cure - Bois d’amont
Levé 6h00 et aprés un petit déjeuner sommaire, ca frappe à la porte. C’est déjà l’heure du départ. Je me rends compte peu aprés le restaurant “chez Mamac” que j’ai oublié de lancer la montre. Il manquera quelques kilomètres.
Trés vite on perds un peu de temps au moment de trouver la montée vers le Noirmont. C’est un territoire que je connais peu. On attaque la montée (c’est une poste rouge) et c’est raide. On se fait la réflexion qu’on aimerais bien voir quel rythme ont les prétendants à la victoire lors de la vrai course. Cela va devenir une réflexion récurrente de cette journée. On profite d’un beau point de vue au Norimont, distinguant tout juste la boule de la Dôle au dessus des nuages.
On avance correctement en discutant, on tient le rythme visé sans forcer. On arrive a Bois d’amont dans les temps.
Bois d’amont - Morez
C’est le premier ravitaillement, le temps de monter remplir les sacs, manger, faire le plein d’eau on perds facilement 15/20minutes. Surtout avec mon faux départ, car a peine repartie je me rends compte que j’ai oublié mon coupe vent.
On reprends sur un bon rythme en ne commétant que peu d’erreur de navigation. On repasse en Suisse, on rpofite du point de vue à la roche Champion, et on redescends tout doucement dans la vallée prés du lac des mortes et du lac de bellefontaine. Pour l’instant on maintient un bon rythme. il fait beau, tout les indicateurs sont au verts.
On arrive à la bourgade de “En Chapeau” et on emprunte un chemin a moitié caché, suivant le cours de l’évalude. C’est un coin trés sympa avec une petite cascade. On sent que l’on arrive à Morez mais je sais qu’il y a un petit détour avant d’y arriver. Effectivement peu aprés le lieud dit “les Frasses” ou j’ai failli oublier mes bâtons, on rattaque droit dans la pente. On vit ca un peu comme de la “méchanceté” gratuite de la part des organisateurs. Aprés un passage à travers champs et un arret pour reprendre de l’eau dans un ruisseau on arrive au lieu dit “sous la Roche Brûlée” avant d’arriver à un belvédère avec la vue sur Morez.
De la nous rejoignions vite le centre ville ou nous avons prévue de nous ravitailler.
Morez - Prémanon
On commence par se ravitailler dans les toilettes de la mairie. Afin de reprendre de l’eau en suffisance sans acheter de bouteille plastiques. On visite ensuite le Bi1 de Morez ou j’achète un sandwich triangle. Je suis a la boisson éerngétique uniquement depuis ce matin et il est 15h passé.
On part finalement de Morez peu avant 16h avec l’objectif d’arriver à Prémanon dans 3 heures. On sera resté environ 30min à Morez.
On reprends le chemin et le rythme est faible car mon binôme est en pleine digestion (double foccacia pour lui à Morez). Je commets quelques erreurs d’orientation car la trace ne suit pas une logique précise, on suit un GR pour s’en éloigner, on fait des détours un peu gratuit, bref pas facile.
La nuit tombe et on fait une pause afin de mettre les frontales. C’est a ce moment là que les vrais soucis d’orientation se font sentir. On se perds, on se retrouve à faire des azimuts direct pour retrouver le chemin, et ca plusieurs fois. Ca nous prends un temps fou, d’autant plus que nous ne courrons plus du tout. Tout se fait en marchant.
On arrive péniblement à Prémanon au bout de 5h plutot que les 3 prévu. Bien entendu la supérette est fermé. On cherche un peu un robinet en libre accès et nous n’en trouvons pas. Le bar est fermé. J’apprends que le genou de mon binôme le fait souffrir depuis Morez, on étudie nos options et on décide de rentrer au plus court par le Bief de la Chaille.
On arrive finalement à la cure vers 22h30, réalisant une boucle de 67km, 2800m de d+ en 15h21.
Conclusion
L’orientation sur des terrains inconnu peut être une énorme perte de temps. Je pense que pour des sorties en OFF de ce type il vaut mieux choisir des grands axes plutot que de vouloir suivre un parcours officiel. Le jour J sur une course avec le balisage c’est facile, tu n’as pas a y penser. Mais en autonomie tu fais vite 100m sur une mauvaise route, tu t’arrêtes vérifier le chemin, tu rebrousses chemin et ainsi de suite. C’est usant ! On as passé un peu plus de 3h30 à l’arrêt. Alors certes il y avais des temps de repos, des temps de ravitaillement, mais en comparaison avec la VVX (37min a l’arrêt en tout!) c’est énorme.
Pour ma part les sensations sportives étaient bonnes, j’aurais vraiment pu aller plus vite à partir de Morez, néanmoins une certaine fatigue mentale était présente à Prémanon et j’aurais du vraiment piocher en moi même pour finir la boucle telle que prévue initialement.
En tout cas il y a une revanche à prendre sur ce parcours, peut etre lors de la vrai course ?
La suite
Pas de certitudes mais la trace des maquisards en février 2025 me fait de trés envie. Le timing est un peu court mais je ne aprt pas de zéro.