Transju Trail : 42k
Histoire
C’est vraiment le trail du coin. La course passe à 500mètres de chez moi. Je connais tous les chemins, ce serait vraiment dommage de passer à côté. Après m’être frotté au 25k l’année dernière, j’avais envie de quelque chose de plus consistant : le 40K.
Préparation
Un long cheminement
Mine de rien mon dernier trail un peu costaud ( le 36K de a vallée de Joux) remonte à loin. Mais je ne suis pas resté inactif, loin de là. J’ai couru, fait du ski de fond, traversée la France en vélomobile et réalisé déjà plus de 1000km de vélotaf.
Je me suis beaucoup renseigné sur la course à pied, les épreuves d’endurance, la nutrition. J’ai mûri beaucoup de choses sur le sujet. Physiquement je ne suis vraiment pas la même personne.
Après m’être entraîné aux sensations pendant de long mois j’ai finalement suivi un plan de la clinique du coureur. Je trouve leur plans simple et facile à suivre.
La fin de la préparation à été marqué par un week end choc dont je suis sortie particulièrement satisfait.
La semaine d’avant course
Je voulais pas trop charger la mule pour garder du jus, mais j’avais l’interentreprise. J’ai donc fait un peu de tout, un rappel de course en côte, un footing léger et ce cross.
En plus c’était le début de Bike To Work un challenge de vélotaf dans la boite. Donc forcément j’ai cumulé un maximum de vélomobile : 160km …
Bref c’était pas idéal mais c’était pas excessif non plus.
Le matériel
La liste
La stratégie
Les temps de passage
Je reste fidèle a ma technique de calcul : on vise 10km effort / heure. Ce qui donne :
| Lieu | Km | D+ | KmEffort | Temps estimé |
|---|---|---|---|---|
| Prémanon | 16,8 | 1074 | 27,54 | 2,754 |
| Les Dappes | 24,5 | 1464 | 39,14 | 3,914 |
| Le Balancier | 33 | 2035 | 53,35 | 5,335 |
| Arrivée | 42 | 2400 | 66 | 6,6 |
La stratégie alimentaire
Nourriture
Je vise 50gr de glucides à l’heure. Il y a 2 ravitos ou je compte remplir mes flasques, donc j’embarque de la poudre de boisson dans des petit contenants.
Le but c’est 2 trucs par heure. Une barre c’est un truc, 500ml de boisson c’est un truc, etc…
La liste des trucs :
- 1 barre Regain a base d’amande pour le début de course pour fournir des lipides sur le long terme.
- Beaucoup de barres baouw de goût différents pour éviter la lassitude.
- 1 barre baouw protéine que je consommerais au bout de 3h à mi course. L’apport en protéine sur des efforts longs a un impact positif sur le maintien de la performance.
- 2 compotes pour la fin de course ou je pourrais avoir du mal à digérer et à mâcher.
- 1 pâte de fruits pour la fin de course.
Boisson
De la boisson d’effort en priorité (Isostar et de la serbe).
Je complète avec de l’eau claire dans ma poche à eau et quelques verres d’eau que je boirais aux ravitaillements.
La course
L’avant course
Après un solide petit déjeuner composé de : galette de sarrasin sucré au sirop d’agave, banane, carré de chocolat noir 99%, biscuits protéiné, gâteau yaourt bourgeon de sapin et eau vitaminé. J’ai pris mon vélo pour rejoindre la navette aux départ des Rousses. Avec ce moyen de transport je méduse déjà des types : l’ascendant psychologique est pris !

La navette nous as ensuite déposé à Morez ou j’ai pu profiter d’un café distribué par les bénévoles.

Et ça n’as pas loupé, les vertus du café sur mon organisme ont frappé. Ils as fallu aller aux toilettes pour se libérer. Je trépigne un peu alors qu’il n’y as qu’une seule toilette et que je suis déjà le 5ème à faire la queue. Mais ma joie est grande quand en sortant je constate que la queue est maintenant d’une quarantaine de personnes au bas mots. Sacré timing !
Je glande un peu assis avant le départ et constate que l’on as de grandes chances de prendre la pluie sur le parcours vu la météo annoncé. Je sais qu’il as plu la veille, le terrain va être glissant. Il va falloir faire attention dans les descentes, particulièrement la descente atroce du col de porte. Descente que j’avais parcouru en grande partie en marchant l’année dernière.
Le départ
On nous annonce que le parcours à changé et qu’il y a bien 42km (la trace GPX disponible sur leur site annonçais 38) et qu’il y a une surprise à la fin que ça rajoute 200m de d+. Je n’y prête pas attention sur le moment.
Après le traditionnel insupportable échauffement, le départ est donné. On réalise un tour d’honneur de la ville (quel dommage de louper ça…) et on attaque direct la pente. Ça marche déjà et on se tape les premiers bouchons en moins de 5 minutes.
C’est toujours la même, à la première difficulté, les mecs sortent les bâtons. Il y a 0 fluidité dans le geste, c’est pas bosser à l’entraînement, ça m’exaspère au plus haut point. Tu dois esquiver pour pas te prendre des coups.
Je pensais que ça serait moins présent sur une épreuve de 42km mais rien n’y fait. Prochaine course je me mets dans le premiers tiers des partants et je me lancerais sur un bon 5:00m au kil au début histoire de mettre de la distance avec tout ça.
Dès que j’en ai l’occasion je mets la seconde et je remonte un max de personne, je relance sur tous les parties plates histoire de me lancer dans ma course.
Première partie : Morez - Prémanon
Cette première partie est inconnu pour moi, c’est des chemins que je n’ai jamais emprunté, je manque donc de repères. C’est globalement des chemins faciles. On est dans les bois, les montées ne sont pas trop raides, les plats pas trop long et les descentes (sauf une) pas trop techniques.
J’arrive à bien m’hydrater, à bien manger, à maintenir le rythme : tout va pour le mieux. Je déboîte des types qui courent en montée (alors que je marche). Les sensations sont excellentes. J’arrive à Prémanon avec presque 10 minutes d’avance sur ma planification.
Je remplis mes flasques avec poudre plus eau plate et je commets ma première erreur : je bois deux verres d’eau gazeuse avant de repartir. Je prends de l’eau gazeuse en pensant aux minéraux présent en plus grand nombre par rapport à de l’eau plate. Je me dis que ça compensera un peu la perte du à la transpiration. Le problème c’est que le gaz me retourne le bide, ce qui fait que je vais de moins en moins m’alimenter.
Mais a ce moment tout va bien, je suis en avance, je suis en forme, j’ai réalisé un ravitaillement éclair (moins de deux minutes). Il faut continuer sur cette lancée.
Deuxième partie : Prémanon - Ravito des tuffes
C’est une partie que je connais bien. C’est le tracé de la 25k que j’ai fait l’année dernière, ça emprunte certain passage de l’oxyrace, certaines pistes de ski de fond. Je sais très bien ou je dois ralentir et ou je dois accélérer.

Je suis partit depuis 1 ou 2 kilomètres que l’orage se mets à tomber. Il pleut fort et ça tonne ! Je me dis qu’il n’est pas impossible que les organisateurs raccourcissent la fin de course car la dernière ascension sur la Dôle et de loin le passage le plus exposé. Le temps se calmera et je ne reprendrais plus la pluie.
Je monte en haut des tuffes à bonne allure, et je m’élance dans la descente vers les Dappes à pleine balle. C’est une piste de ski alpin verte. c’est large, c’est pas trop pentu et le terrain est égale (pas de trou, pas d’ornières, pas de racines). Je réaliserais toute la descente à plus de 12km/h. Je suis très content de ma prestation sur cette partie. On arrivera au ravito des Dappes (eau uniquement) que j’avais choisis d’ignorer, je ne perds donc pas de temps et j’attaque directement la montée de la Dôle.
L’ascension se passe bien. Je connais bien cette montée et je constate que même si je suis moins vif que d’habitude j’envoie quand mémé un bon rythme. Je me surprends dans l’envers de la Dôle. Une descente technique que j’avais en grande partie marché l’année dernière. Une dame manque de se manger en me suivant et me dira a voix haute “J’arrête de vous suivre j’ai pas le niveau”. Je commence à doubler des personnes du 25K, le moral est bon.
J’arrive au col de la porte et attaque cette descente qui est abominable. Je me dis qu’il reste une descente, un ravito ou je devrais avoir des supportrices, une portion de plat et FI-NI-TO.
Je mange de moins en moins et je sens bien que je commence à manquer un peu d’énergie.
Je passe cette descente du mieux que je peut et je relance tant bien que mal sur la portion plate avant le ravito des Tuffes. J’y arrive et je vois avec bonheur que Magali et Izia ont pu venir. Je fais le plein d’eau, je discute un peu. Je constate que je suis toujours en avance sur mon planning de 7 minutes. C’est super. Je part en disant à Magali que je serais arrivé dans 45minutes.
Dernière partie : Tuffes - Les rousses
Constatant ma forme et voyant ce qu’il me reste, je m’élance à vive allure en voulant arriver le plus vite possible. Je réalise toute la portion du ravito jusqu’à la route plus rapidement que l’année dernière. Ça sent la fin !
Et puis alors que l’on est à 3km de la fin à vol d’oiseau. Je constate que le balisage de correspond pas à ce que j’attendais. Je comprends alors que c’est la fameuse surprise dont on nous as parlés ce matin. Connaissant un peu les lieux je me dis ok on va passer par cette route ca doit rallonger un peu ça le fait.
300m plus loin, rebelotte. On refais un détour, je me dis OK il nous font aller à la cascade et après on remonte.
Arrivée à la cascade, rebelotte. On refais un détour. Ça commence à sérieusement me gonfler. Je commence à avoir vraiment faim mais j’ai toujours un peu mal au ventre. En plus j’ai rechargé mes flasques en eau et non pas en eau + poudre, je n’ai donc rien sous la dent de facilement assimilable. J’ai bien des compotes dans le sac mais elle sont difficilement accessible, il faudrais que je m’arrête pour les sortir. Je ne prends pas le temps de le faire et c’est regrettable.
Je me dis c’est bon ils ne vont pas nous faire aller au pont perroud quand même. Et bah si ! On y arrivera après une longue portion descendante ou je ne suis vraiment pas à mon fort. Je marche, je laisse filer quelques places et j’entends même un groupe de 5/6 qui me talonne au pont.
Mais après le pont perroud, je connais, c’est que de la montée et du plat et ça c’est quelque chose que j’affectionne ! Je relance donc la machine et ce petit groupe ne me reprendras pas.
Après une montée longue ou on commence à bien sentir les effets de la durée de l’effort, je reconnais enfin les abords du fort des Rousses. Je reprends un peu du poil de la bête, d’autant plus que je croise Marc Antoine, un collègue (il as fait le 10K, il as finit depuis longtemps), il m’encourage et courrera même une centaine de mètres avec moi.

J’arrive finalement en 6h32. Je visais moins de 6h00 mais pour 38km et 2200m de d+. J’aurais finalement eu 42km et 2400m de d+.
J’ai défoncé le ravitaillement d’arrivée : des tucs, du comté, des abricots secs, une banane, une douzaine de part de quatre quarts, de l’eau gazeuse, du coca, du chocolat noir. J’avais vraiment la dalle !
Conclusion
Dieu c’était gras !

Même avec ma défaillance de fin de parcours, je tiens le rythme visé : 10km effort / heure. Même avec le rab. Je suis très loin de finir dans un état lamentable comme au 36k de la Vallée de Joux ou j’avais du vraiment piocher en moi pour finir. Ça augure du bon !
Points positifs :
- j’ai tenu le rythme pendant plus de 6h
- j’ai progressé en descente
- aucun ongle noir
- beaucoup moins mal au ventre que la dernière fois
- ma planification était impeccable
Points négatifs :
- un peu faible mentalement sur la fin de course. J’ai manqué de lucidité j’aurais du m’arrêter 2min pour sortir quelque chose de facile à manger pour regagner un peu de force.
- le sac monte ses limites sur ses durées d’effort. Je manque de poche facilement accessible.
- je ne dois rien boire de gazeux pendant la course
La suite ?
On va remettre un peu de vitesse cette été avec des plus courtes distances :
- 08/08 : Company Cup je suis inscrit sur le 10k
- Mi août : cross de la rubatée 9k
Mais aussi du long :
- la BTC fin août, un petit raid de 50k pour 2800m de d+ mais dans un cadre non officielle.
La prochaine vrai course sera l’UTMJ ou je m’alignerais sois sur le 70k sois sur le 105k en fonction de ma capacité à m’entraîner durant cette été.